Archives pour la catégorie Non classé

« La Fileuse d’Argent » – Naomi NOVIK

Parfois, la fantasy, c’est vraiment bien.

Déterminée à sauver sa famille du naufrage financier, Miryem reprend avec succès l’activité de prêteur de son père, mais elle attire rapidement l’attention du roi des Staryk, une créature effroyable qui exige d’elle l’impossible. Wanda, fille de ferme miséreuse aux prises avec un père violent et alcoolique, lutte pour sa survie et celle de ses deux frères. Et quoiqu’elle vive dans les ors du château, Irina connaît un sort à peine plus enviable : son père, le duc, entend la marier sous peu à un homme connu pour son extrême cruauté. Trois femmes, trois destins mêlés dans le blizzard surnaturel d’un hiver qui menace de geler toute vie sur son passage.

On retrouve dans La Fileuse d’Argent toutes les qualités de Déracinée (ce qui n’est pas peu dire) : l’histoire est passionnante, l’univers est envoûtant, les personnages sont tous tellement bien dessinés qu’on a beaucoup de mal à lâcher le livre une fois entamé. Il est un peu plus adulte et plus sombre, ce qui ne gâche absolument pas le plaisir de la lecture.

À nouveau, comme dans Déracinée, Qui a peur de la mort ? de Nnedi Okorafor, et même Les Livres de la Terre Fracturée de N.K. Jemisin, on retrouve des héroïnes féminines aux prises avec un monde hostile et qui décident de prendre leur destin en main. C’est extrêmement rafraîchissant, d’autant plus que les dialogues sont d’une qualité rare, que les personnages ne sont jamais caricaturaux, et qu’on ne s’y ennuie pas une seconde.

Vaguement inspiré par le conte allemand Rumplestiltskin (recueilli par les frères Grimm) La Fileuse d’Argent a été nominée pour le Nebula 2018 et le Hugo 2019 du meilleur roman, et a reçu le prix Locus 2019 du meilleur roman de fantasy.

Naomi Novik : La Fileuse d’Argent – 2018

Originalité : 3/5. Un univers de dark fantasy empruntant à l’histoire des Juifs en Europe de l’Est, et beaucoup de bonnes idées.

Lisibilité : 6/5. Naomi Novik a un super-pouvoir.

Diversité : 3/5. Plusieurs rebondissements, des histoires croisées qui se rejoignent de manière assez habile, impossible de s’ennuyer.

Modernité : 4/5. Sous une apparence surannée, une version moderne des contes de fée.

Cohérence : 5/5. Pas de longueurs, aucun passage bâclé ou trop rapide.

Moyenne : 8.4/10.

A conseiller si vous avez aimé Déracinée, évidemment, ou si vous avez envie de ce qui se fait de plus rafraîchissant dans la fantasy aujourd’hui.